
Marie Corriveau (photo: pierre shanks)
Dur coup pour le ski de fond canadien. Marie Corriveau, l’une des étoiles montantes avec l’équipe nationale junior, a subi une blessure au dos qui l’empêchera de poursuivre son voyage dans l’Ouest avec ses coéquipières du Centre national d’entraînement Pierre Harvey (CNEPH).
par pierre shanks
Marie fait partie d’une relève montante fort prometteuse au sein de l’équipe nationale junior, qui comprend entre autres Annika Richardson, Hannah Mehain et Zoë Williams, respectivement 2e, 4e et 7e, dimanche, dans le 10 km départs par intervalles de la Série NorAm Haywood à Sovereign Lake, C.-B.
Marie a raconté les événements.
«Vendredi, j’ai commencé à avoir mal au dos et plus la journée avançait, plus ça faisait mal et ça commençait à me descendre dans le pied. Oups, pas bon signe. À la fin de la soirée, je ne sentais plus mon pied… J’ai vu un physio et j’ai quelque chose (muscle ou vertèbre) qui a coincé dans mon dos et donc a affecté mon nerf dans cette région, d’où mon engourdissement dans toute ma jambe jusqu’au pied…
«Refusant de ne pas courser le sprint samedi matin, je me suis préparée en essayant de me convaincre moi-même que je n’avais plus mal. En allant me réchauffer, j’ai mis mes skis et j’ai descendu la petite descente qu’un enfant aurait fait les doigts dans le nez, alors que moi je suis presque tombée en la faisant, réalisant au même moment que je n’avais aucune force et contrôle dans ma jambe.
«J’ai continué tout de même à skier quelques minutes et j’avais de la misère à me tenir debout sur mes skis. Je me dis alors «Je vais faire de la double poussée. Mais en essayant, j’ai réalisé: Ah merde, c’est vrai, je suis pas capable de me pencher par en avant… Bon ben je vais rentrer dans le chalet ça l’air!»
Marie espérait que les traitements lui permettraient de récupérer rapidement, mais on lui a annoncé que ce sera plusieurs jours, au mieux, avant qu’elle ne puisse recouvrer complètement sa force. Elle a donc dû se résigner, frustrée et déçue, à retourner à St-Ferréol-les-Neiges dès dimanche soir.
Heureusement, Marie Corriveau a un moral d’acier et elle ne se laissera pas décomposer par cette autre tuile dans sa jeune carrière.
La vie d’athlète comporte son lot de situations cruelles. Ceux et celles qui passent à travers en ressortent grandis.
Marie Corriveau, elle, franchirait un mur de briques sans broncher.
Elle sera de retour.