“Je n’ai plus de force dans les bras parce que le sang ne se rend plus. Je ne sens plus grand-chose pour être honnête. J’ai de la misère à tenir mes bâtons.”

Au bout du fil, on perçoit davantage de résignation que de déception dans la voix un peu cassée de Léo Grandbois.

par pierre shanks

La saison du nouveau venu au CNEPH est finie et il devra se soumettre à deux opérations d’ordre vasculaire sur chacun de ses bras pour régler un problème qui le freine depuis la saison 2017-2018.

“Je ne pouvais plus courser de même”, de dire l’ex-biathlonien, champion du monde benjamin en 2017.

Ses résultats n’avaient d’ailleurs rien de spectaculaire cette saison, malgré l’indulgence que commande l’adaptation du biathlon au ski de fond. Une 7e place dans le 10 km libre à la NorAm de Nakkertok, le 13 décembre, comme top résultat en six courses.

“Ça ne me satisfait pas, ça c’est sûr et certain, affirme Léo. La façon que je vois ça, c’est comme si j’avais des bâtons dans les roues. Je suis comme un peu sur le frein.

“L’affaire, c’est que je ne sais pas ce que ça va changer après, mais je suis confiant que ça va faire une bonne différence. Je suis sûr que ça va me donner un énorme coup de main, parce qu’il n’y avait rien d’extraordinaire (dans mes résultats) et c’est pas ça que je veux!”

Grandbois passera sous le bistouri à la mi-janvier et la bonne nouvelle est qu’il devrait être remis à temps pour le début de l’entraînement estival, début mai. “Le 1er mai, je vais être bon pour partir avec le groupe”, a conclu Léo qui a déjà les yeux rivés sur la prochaine saison.