Toc, toc, toc! C’est Jules Burnotte!

Jules Burnotte (photo: Andrei Ivanov)

Jules Burnotte (photo: Andrei Ivanov)

Jules Burnotte y est presque.

La saison dernière, il a cogné à la porte de la Coupe du monde de l’Union internationale de biathlon (IBU) et il y a mis un solide pied en ce début de saison 2019-2020.

On sent qu’il manque encore un petit quelque chose, mais quoi?

par pierre shanks

De l’entraînement! C’est simple et complexe en même temps, le plan mental, important pour tous les athlètes d’élite, l’étant encore plus en biathlon et aussi décisif que le plan physique, en raison du tir.

Jules a subi une commotion cérébrale la saison dernière et une autre au printemps en chutant sur ses skis à roulettes. Son entraînement en a été affecté et cela te rattrape inexorablement quand tu viens te frotter à des Boe et des Fourcade.

“Jules est un cas intéressant, estime l’entraîneur-chef de l’équipe canadienne, Justin Wadsworth. Il n’a pas (suffisamment) d’entraînement de “base”, si on peut dire, comparativement à d’autres athlètes. Mais il se distingue dans les distances courtes, car il a la forme, le gabarit et le talent pour y exceller, en particulier dans la distance des relais (plus courte, 7,5 km).

Jules Burnotte

Jules Burnotte

“Nous avons travaillé avec lui l’été dernier à obtenir davantage de cohérence dans l’entraînement (consistent training). Ç’a été un peu plus difficile avec les symptômes de ses commotions, mais nous croyons qu’il est maintenant rétabli à 100%.

“Alors c’est une simple question d’entraînement, plus de cohérence lui procurera plus de constance dans ses performances de ski, en particulier sur les plus longues distances. Mais il s’est amélioré depuis que je l’ai rencontré. Nous avons travaillé sa technique pour être plus efficace en ski. Quand tu as autant de puissance avec un physique imposant, si tu ne skies pas efficacement, tu utilises tes muscles de la mauvaise façon, ce qui te coûte davantage d’oxygène, ce qui affecte ton système dans son ensemble. Plus d’entraînement lui permettra d’améliorer ses performances sur toutes les distances.”

Le principal intéressé est fort conscient du travail à accomplir afin de “s’établir” en Coupe du monde. “J’ai beaucoup à gagner en technique et même en forme de base, explique Jules. Je suis encore très jeune (NDLR: 23 ans) et pas assez rigoureux sur le long terme dans mon entraînement mais ça s’en vient tranquillement! Il faut que je garde un équilibre!

“Avec Justin on travaille très bien tous ces éléments-là. La technique, ça va être central. Je ne peux pas suivre les gars autour de moi s’il faut que je pousse plus fort pour aller à la même vitesse. C’est la Coupe du monde, il faut parfois qu’on me le rappelle.”

Bilan

Jules poursuit donc son passionnant chemin en Coupe du monde. Le premier semestre, pour les raisons évoquées ci-haut, n’a pas été à la hauteur de ses espoirs, mais son impressionnante prestation dans les relais annonce de bien belles choses pour la suite.

“Je suis un peu plus habitué maintenant alors tout ce monde-là est moins impressionnant. J’ai eu de la difficulté à avoir un bon focus, une bonne préparation à chaque course, peut être parce que je ne suis pas encore dedans ou parce que ce n’est plus nouveau mais j’ai eu des bons moments, entre autres les relais, et je sais maintenant quoi faire pour bien me préparer mentalement.

“Les performances ont été décevantes individuellement, je n’ai pas touché au top 60 une seule fois, j’en suis franchement déçu, mais en situation de relais, j’ai connu de bonnes performances et surtout on a connu une super belle course à Hochfilzen (revivez la course ici), ça ça m’a fait quelque chose!”

Le tir

Biathlon Canada Men's Relay Team - (photo: @lesioski)

Le relais masculin de Biathlon Canada (photo: @lesioski)

Reste aussi le tir à améliorer. Là encore, l’entraînement fera toute la différence. “De mon côté, j’aimerais qu’il passe le plus de temps possible avec l’équipe”, soutient Pavel Lantsov, l’entraîneur national de tir de l’équipe.

Jules a d’ailleurs travaillé son tir pendant la pause des Fêtes. “J’ai travaillé sur mon approche au champ de tir, le moment de faire le focus sur les petits éléments techniques que j’oublie trop souvent d’appliquer.”

Pour le reste, Burnotte se fixe certains objectifs d’ici la fin de la saison.

“Rentrer dans le top 60, il faut vraiment. J’aimerais toucher au top 30 au moins une fois, je crois que c’est possible, et le premier relais (à Oberhof le 11 janvier), je veux qu’on fasse le mieux qu’on peut, qu’on montre que ce n’était pas de la chance à Hochfilzen!”

Nous serons rivés à l’écran.

 

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