
La Fédération internationale de ski (FIS) doit statuer vendredi sur l’entrée en vigueur de l’interdiction des farts fluorés dès cette saison.
De nombreuses voix s’élèvent non pas contre l’interdiction du fluor, mais contre la décision de la FIS de l’imposer aussi rapidement, alors que peu de détecteurs pour dénicher les tricheurs (à tous les niveaux) seraient disponibles et que ceux-ci ne sont pas encore jugés totalement fiables, semble-t-il, par plusieurs intervenants européens.
Par ailleurs, quel est (ou sera) l’impact de cette interdiction sur les équipes canadiennes?
Nous avons posé la question à Raphaël Grosset, technicien en chef de Biathlon Canada.
“La FIS a prit une décision sans penser aux conséquences que ça implique pour les équipes mais aussi pour les marques de fart qui n’ont pas assez de temps pour développer de nouveaux produits de niveau équivalent à ce qu’on utilisait avant.

“Résultat: les compétitions vont être plus lentes et par définition favoriser aussi les meilleurs skieurs.
“Je ne suis pas contre l’interdiction du fluor, mais la FIS a voulu faire un coup de communications pour faire bien dans un monde qui se doit d’être plus vert… Sauf que pour ce faire, il faut avoir un plan. Au bout du compte, je pense que la FIS n’est pas prête du tout et qu’ils vont devoir reculer d’un ou deux ans car la timeline était beaucoup trop courte.
“Ils sont plus en train de passer pour des incompétents qu’autre chose. Je ne comprends pas que l’IBU (International Biathlon Union), qui est pourtant très bien menée et organisée d’habitude, ait suivi le mouvement.

“À mon avis cette interdiction aurait dû se faire après les Jeux de Pékin, comme ça tout le monde aurait eu assez de temps pour s’adapter à la nouvelle réglementation.
“Les grosses équipes auraient toujours un avantage sur nous, mais ç’a toujours été comme ça. Cela nous force à être plus intelligents et créatifs.”
Bien dit.