
Cendrine Browne (photo: Nordic Focus)
Ça va vite en Coupe du monde! Après l’éreintant Mini-tour de Lillehammer, l’équipe canadienne s’apprête à attaquer les parcours de Davos, en fin de semaine.
par: pierre shanks
Au programme, un 30 km style libre, 15 km pour les femmes, samedi, et un sprint style libre, dimanche.
Cendrine Browne fait le point après son mini-tour.
SP: Comment résumes-tu ton mini-tour de Lillehammer?
CB: Je suis déçue de mon sprint, car je n’ai pas réussi à pousser fort, faute d’un manque de kick et d’une technique non optimale… mais je suis super contente de mon 5 km skate, dans lequel j’ai poussé fort et dans lequel je suis arrivée à 24 secondes du top 30. Je suis aussi contente de mon 10 km classique. Même si j’ai cassé après 6 km, je suis super contente d’avoir skié avec ma coéquipière Emily durant ces 6 kilomètres. Il faut que je m’accroche à ces petits détails positifs et bientôt, je vais être capable de faire 10 km à cette même vitesse, sans casser! Finalement, je suis aussi contente de mon classement final du mini-tour, soit une 52e place. Comme ma coéquipière du CNEPH Marie Corriveau m’a fait réaliser, nous sommes rendus à courser avec la crème de la crème et je suis parmi les 50 meilleures au monde! Ce n’est pas rien. C’est sûr que je vise le top 30 éventuellement, mais il ne faut pas se presser. Ce résultat arrivera lorsque je serai prête. En attendant, je vais continuer d’apprendre des autres le plus que je peux!
SP: Le parcours de Lillehammer est réputé être parmi les plus difficiles au monde. Pourrais-tu mettre cette affirmation en perspective? Comment est-ce, skier ce parcours?
CB: Oui, effectivement, ce parcours est très difficile. La dernière montée, que nous appelons “la montée monstre” dure 4 ou 5 minutes, ce qui est très long… Dans mon 5 km skate, après cette montée, j’ai commencé à voir noir et mon déjeuner a remonté tellement c’était difficile! De plus, dans ce parcours, il n’y a pas de plats; alors soit que ça monte ou que ça descend. C’est donc difficile de récupérer, car il faut toujours relancer.
SP: Qu’as-tu appris au cours de la fin de semaine pour te faire avancer dans ta progression?
CB: J’ai appris qu’il faut partir vite si on veut être dans la “game”, tout en essayant de ne pas casser par la suite, ce qui est difficile. J’ai aussi appris à skier d’une façon différente en classique, à laquelle je ne suis pas encore habituée! Les skieuses ici skient plus agressif, sautent sur leurs skis et font des plus petits pas dans les montées. Ce sont des choses que je dois définitivement pratiquer!

Cendrine Browne (photo: Nordic Focus)
SP: Les commentaires sur la qualité des skis et sur le fartage sont généralement élogieux depuis le début de la saison. En va-t-il de même pour toi?
CB: Les skis sont fantastiques. Nous avons une excellente équipe de fartage. Je travaille avec un nouveau farteur cette année, alors j’ai eu de la misère avec mes skis classiques aux deux sprints, alors que d’autres avaient de super skis, mais maintenant qu’il me connaît plus, on s’ajuste et ça va maintenant très bien. C’est normal de devoir s’ajuster lorsqu’on travaille avec quelqu’un de nouveau!
SP: À quoi t’attends-tu à Davos? Les deux épreuves au programme, dont un 15 km, seront en style libre…
CB: Je souhaite avoir de bonnes sensations, skier avec une belle technique, pousser le plus fort que je peux et traverser la ligne d’arrivée en sachant que j’ai tout laissé sur la piste.
SP: Ta coéquipière au CNEPH, Sophie Carrier-Laforte, s’en vient vous rejoindre. Quel est le conseil le plus important que tu auras pour elle?
CB: Je lui dirais de s’amuser, de profiter de l’expérience pour apprendre le plus possible et surtout, de ne pas se mettre de la pression.